L’entretien de la statue
Battue par les vents et les intempéries, la statue a périodiquement besoin de réparations.
Jadis , les échafaudages étaient en bois, et fort lourds ; la tempête les renversa non seulement en 1868, mais au moins une autre fois en 1914 semble-t-il une personne assise au pied faillit être écrasée .La statue subit de nombreux dommages au cours du temps .
Plusieurs restaurations eurent donc lieu à différentes époques :
Le 26 novembre 1882 des travaux de peinture pour 900 francs
Le 18 juin 1898 le bras était cassé, il fallait placer une barre sous le bras pour le soutenir 2253 francs de travaux par la maison Rouher
1911-1920
Août 1911 des devis sont demandés 2800 francs pour l’entreprise Blazeix et 3000 francs pour l’entreprise Geneste .
En 1912, les travaux ne sont toujours pas effectués,l’entreprise Cosmos conseille la fluatation procédé inventé par Mr Kessler , pour cela on imbibe la pierre avec des fluates (fluosilicate de magnésium ou d’alumine simple)
En 1914
1920-1975
En 1922, la restauration n’est toujours pas terminée compte tenu de la guerre de 1914.
En 1925 un autre devis est établi par la maison Geneste il s’élève à 17150 francs .
En 1928 un acompte de 15000 francs est versé à l’entreprise Geneste
Entre 1928 et 1955, on pense qu’il n’y a pas eu de travaux de restauration .
En 1955, l’abbé Chantelauze fait procéder à une petite restauration, la pierre de la statue est brossée et la peinture rafraichie .
En 1970 un devis est demandé par l’abbé Fraisse à une entreprise de Riom il s’élève à la somme de 28065 francs, aucune suite n’est donnée à ce devis .
1976-1990
Au mois d’août 1976, des paroissiens de Monton formèrent un comité chargé de préparer la fête de Notre Dame de Monton.Désireux de maintenir et de développer les traditions du pèlerinage séculaire, et le souvenir de Notre Dame de Monton , ils décidèrent de former une association dont la constitution fut officiellement déclarée le 13 décembre 1976, sous le nom des « Amis de Notre Dame de Monton » dont Pierre Rochette l’instigateur fut président pendant de longues années . A partir de cette date de nombreux travaux seront effectués.
En 1977 l’électrification du Puy de Monton est réalisée par un groupe d’hommes volontaires.La même année il y eu l’aménagement du parking à proximité de la statue
Restauration de 1978
En février 1978, une assemblée générale extraordinaire lance une souscription destinée à la restauration
complète de la statue . Une somme de 48000 francs fut recueillie. Sous la conduite de Mr Gandrille, Architecte des Bâtiments de France, la restauration s’est effectuée du mois de mai au mois d’août 1978 . Un cinquième projecteur a été installé et un paratonnerre acheté par la municipalité posé au sommet de la statue La chapelle intérieure et l’autel furent entièrement nettoyés et restaurés .
En 1981, un autel fut construit sur le puy, son pied servira à installer une table d’orientation. Le 14 juillet 1983, a été inaugurée une table d’orientation sur le puy de la vierge . En 1984, le pourtour de la statue fut reconstitué en dalles de Volvic.
Restauration 1991-1993
Tête de l’enfant Jésus avant restauration
Depuis plusieurs années, la pierre de Beaucaire prenait une teinte grisâtre. L’association a donc fait procéder à des prélèvements qui ont appris que le traitement au silicone de 1978 avait produit un effet inverse de celui escompté et emprisonné, entre la couche plastique et la pierre, des champignons et des algues qui attaquaient ainsi la pierre dans sa profondeur .
L’association décida d’intenter une action contre la société qui avait vendu le produit, société qui malheureusement n’existait plus !… Donc aucun recours et aucune solution immédiate.
En 1990, vu l’état de dégradation, l’association « Les Amis de Notre Dame » prit contact avec deux entreprises spécialisées dans la restauration des monuments historiques. L’entreprise Geneste effectua, dans un premier temps en 1991, une étude préalable qui révéla de graves problèmes : l’étanchéité du produit posé en 1978 avait provoqué des altérations importantes de la pierre. D’autre part des phénomènes de desquamation suivis de pulvérulences importantes demanderont des traitements consolidant appropriés.
Avant d’effectuer les travaux et de mettre en route cet important chantier, il fallut procéder à des mesures conservatoires en février 1992.
Travail difficile que de trouver les fonds nécessaires au financement, le coût des travaux s’élevant à la somme de 965.492 francs. La commune de Veyre-Monton se proposa pour la gestion de ces travaux mais aussi pour trouver le financement nécessaire auprès des différentes administrations de l’état. Il faut cependant signaler que la plus grosse participation à cette restauration fut celle de l’association des « Amis de Notre Dame » qui a œuvré pour ce financement avec une participation à hauteur d’environ 500.000 francs. Le reste étant financé par divers organismes de l’état : Région, Conseil Général, Ministère de l’intérieur, DRAC, Autoroute A75, commune ……
En septembre 1992, les travaux débutèrent par la pose d’un échafaudage avec couverture parapluie et protections verticales, ceci pour mettre l’édifice entièrement hors d’air et d’eau.
La statue fut entièrement restaurée dans son ensemble par les deux entreprises Jean Louis BOUVIER, sculpteur à Avignon, qui a travaillé pour le Louvre et l’entreprise Louis GENESTE(www.louisgeneste.com)
spécialisée dans la restauration des monuments historiques depuis les années 1900, nous possédons un document de cette entreprise ancêtre de Louis qui date de 1925 et qui avait établi un devis de restauration pour Notre Dame de Monton le 5 août 1925.
Après la mise en place de bracelets métalliques aux bras de la Vierge et de l’Enfant Jésus en février 1992 ceci pour éviter la chute possible de morceaux de pierre; en septembre1992 commença la pose de l’échafaudage.
La première réunion de chantier eut lieu en janvier 1993avec Mr Geneste Mr le Maire, Mme et Mrs les adjoints La mise en place du bras d’un poids de 4 tonnes sculpté dans de la pierre du Massif du Lubéron a nécessité des moyens logistiques très importants. Une fois le bras mis en place, il a été injecté à l’intérieur un mélange de résine et de ciment pour fixer le tou
Détails de la tête de la Vierge en cours de grattage des joints (on peut remarquer le travail de sculpture de chaque pièce taillée et assemblée morceau par morceau)
La mise en place du bras d’un poids de 4 tonnes sculpté dans de la pierre du Massif du Lubéron a nécessité des moyens logistiques très importants . Une fois le bras mis en place , il a été injecté à l’intérieur un mélange de résine et de ciment pour fixer le tout
Fin des travaux de restauration août 1994
Une nouvelle inauguration a donc eut lieu en août 1994 en présence de nombreuses personnalités de l’état (Mr Michel CHARASSE Ministre) Mme la Vice Présidente du Conseil Régional Les autorités religieuses Les représentants de la commune de Veyre Monton
Etc. …
Entretien mai 2005
La Pierre du Gard nécessite un entretien régulier tous les 10 ans. En 2005 nous avons donc fait effectuer un nouvel entretien de la statue financé entièrement par notre Association pour une somme de 25000 euros.
La statue a été grattée puis badigeonnée d’un produit à base de chaux.
Cet entretien a été réalisé avec des moyens plus modernes et moins couteux que la pose d’un échafaudage. C’est une entreprise d’alpinistes spécialisés dans les travaux difficiles qui a effectué la pose du badigeon, ainsi que la peinture de la couronne .
Peinture de la couronne